Selon la tradition orale, les ancêtres Fomopéa viennent de « Pa’ani », aujourd’hui Bali, dans la province du Nord-Ouest du Cameroun.

Ces ancêtres étaient des chasseurs qui ont atteint leur territoire actuel par la vallée de « Yantsin » et ont longé la rivière « Maganlieuh ».

Ils ont établi leur première chefferie à « Mandong », sous la direction de leur chef Fou Madong.

Leur communauté prospéra, motivée par un esprit de conquête et d’aventure.

Afin d'assurer la survie du groupe, les Fomopéa prirent trois résolutions importantes.

Fou Madong resta à Yantsin avec quelques hommes pour surveiller l'accès au territoire.

Son premier fils s’installa près de la rivière « Ntzeu-Veheh » pour contrôler cet accès et établit sa base sous un arbre à fruits noirs.

Le second fils remonta la rivière Maganlieuh et fonda le lieu appelé « Mbouh », en devenant « Nkouet Mbouh », le bâtisseur de l'entrée.

Chacun des deux fils de Fou Madong prospéra dans son propre territoire, renforcé par des migrations successives.

Cependant, la chefferie originelle de Fou Madong commença à décliner.

Il fut alors convaincu de placer son territoire sous la protection de son fils aîné, qui avait fondé « Mou Pa’ni » (l’enfant de Pa’ani).

Les colons traduiront plus tard ce nom en « Fomopéa ».

Face à la décadence de la chefferie de No’o Madong et des dissidences entre frères, le fils cadet prit le nom de « Fou Nkouet Mbouh ».

Les colons traduiront ce titre par « Fokoué », nom encore porté par le village aujourd'hui.

Fokoué devint le chef-lieu de l’arrondissement portant le même nom.

Le premier chef supérieur Fomopéa, Fou Ngueugang (No’o Mandong), conduisit des conquêtes face aux razzias liées à la traite des esclaves.

De nombreux territoires, tels que Meghen et Ndounlor, cherchèrent la protection des Fomopéa pour éviter les rafles.

Fomopéa affronta plusieurs villages voisins, dont Fotouni (deux guerres) et Fondjeumekwet (une guerre), afin de maintenir leur indépendance.

L'ère de conquêtes s’acheva avec le règne du chef Tawamba, surnommé « Tchieup Nze », qui entreprit une expansion pacifique.

Grâce à l'activisme de Foulapnet Yarro et Foussokeng, les frontières actuelles de Fomopéa furent consolidées.